Les mains au plus proche de la terre

Mon chemin jusqu’à la poterie n’a pas été une évidence mais une succession de rencontres, de discussions, de voyages. Je suis agronome, j’ai été cuisinière et maintenant potière. La Terre fait le lien.

Les arts de la table, c’est une histoire de famille qui traverse les générations et les frontières. Quoi de plus indiqué pour moi, donc, que de pousser la porte de l’atelier des Céramistes d’Emmanuel Chevrel et Denis Castaing à l’automne 2020 et d’y découvrir leur univers enchanteur. Assidue, je me laisse vite envouter par le mouvement du tour, la magie de l’émaillage, le hasard des cuissons.

La patience et l’apaisement que me procure cet artisanat me conduisent à engager ma réflexion sur les choix de terres locales, et à poursuivre ma découverte de cette ressource magique au prix de multiples essais-erreurs.

Mon inspiration découle naturellement de l’environnement sauvage et préservé que m’offre la vallée du Rhoin, qui bouillonne dans notre cher village de Bouilland. Au fil des saisons, des jours, des heures, les formes et motifs de mes pièces se succèdent mais se rassemblent autour d’un signe : un rond et un point.

C’est comme cela que je signe. C’est comme ça qu’est né le nom de Rond Point Céramiques. Bien avant que je n’apprenne, par des céramistes Ouzbeks, que ce point et ce cercle, comme mon prénom Elena, pour les grecs, représente le soleil.